Pourquoi l’assurance auto est plus chère pour les jeunes conducteurs ?
Lorsqu’un jeune conducteur souscrit une assurance auto, il se rend vite compte que le tarif est bien plus élevé que celui d’un conducteur expérimenté. Cette différence de prix s’explique principalement par le risque statistique plus important que représentent les conducteurs novices aux yeux des compagnies d’assurance.
Un risque d’accident plus élevé
Selon les chiffres de la Sécurité Routière, les conducteurs âgés de 18 à 24 ans sont impliqués dans un quart des accidents mortels en France, alors qu’ils ne représentent que 9 % de la population. En raison de leur manque d’expérience, leur temps de réaction est souvent plus lent, et leur capacité à anticiper les dangers est moins développée.
Les statistiques montrent également que les jeunes conducteurs ont tendance à adopter des comportements plus risqués, comme la vitesse excessive ou l’usage du téléphone au volant. Ces facteurs entraînent un taux de sinistralité plus élevé, ce qui pousse les assureurs à augmenter les primes pour couvrir ce risque.
L’application d’une surprime obligatoire
En France, l’article A.335-9-1 du Code des assurances autorise les assureurs à appliquer une surprime aux jeunes conducteurs. Cette majoration peut aller jusqu’à 100 % la première année, puis diminuer progressivement si aucune réclamation n’est faite. En pratique, un jeune conducteur paie souvent entre 700 et 1 200 € par an pour son assurance, soit 2 à 3 fois plus qu’un conducteur expérimenté.
L’absence d’historique de conduite
Les compagnies d’assurance basent en partie leurs tarifs sur le coefficient de bonus-malus, qui récompense les conducteurs prudents par des réductions de prime. Or, un jeune conducteur commence avec un coefficient neutre de 1,00, sans antécédents permettant de prouver sa fiabilité. Il doit donc attendre plusieurs années pour voir sa prime baisser.
Les critères qui influencent le prix de l’assurance pour un jeune conducteur
Le tarif d’une assurance auto pour jeune conducteur varie selon plusieurs éléments. Voici les principaux critères pris en compte par les assureurs :
1. L’âge et l’expérience du conducteur
Plus un conducteur est jeune et novice, plus l’assureur considère qu’il représente un risque. Un jeune de 18 ans fraîchement titulaire du permis paiera plus cher qu’un conducteur de 23 ans ayant déjà plusieurs années d’expérience.
2. Le type de véhicule assuré
Le choix du véhicule joue un rôle essentiel dans le coût de l’assurance. Un modèle puissant, récent et coûteux sera bien plus cher à assurer qu’une petite citadine d’entrée de gamme. En effet, les assureurs prennent en compte :
– La puissance fiscale : Une voiture de plus de 6 CV fiscaux entraîne souvent une prime plus élevée.
– Le coût des réparations : Plus le véhicule est sophistiqué, plus les pièces détachées et la main-d’œuvre sont chères.
– Le risque de vol : Certains modèles (comme les SUV et les sportives) sont plus prisés des voleurs, ce qui augmente leur prime d’assurance.
3. Le type de contrat et de couverture choisie
Les jeunes conducteurs ont souvent le choix entre l’assurance au tiers (minimum légal) et l’assurance tous risques (plus protectrice mais plus onéreuse). Une couverture plus étendue entraîne logiquement une prime plus élevée.
4. La zone géographique
L’endroit où réside le conducteur a un impact sur le tarif de son assurance. Les grandes villes, où la circulation est dense et les risques d’accident plus élevés, affichent des prix plus importants. Par exemple, un jeune conducteur à Paris paiera 20 à 30 % de plus qu’un conducteur vivant en zone rurale.
5. Le mode de stationnement du véhicule
Une voiture garée sur la voie publique sera plus exposée aux risques de vol et de vandalisme qu’un véhicule stationné dans un garage sécurisé. Certains assureurs appliquent une réduction si l’assuré dispose d’un garage fermé.
6. La conduite accompagnée : un atout pour réduire le prix
Les jeunes ayant suivi la conduite accompagnée bénéficient généralement d’une réduction de 20 à 30 % sur leur prime d’assurance dès l’obtention du permis. Cette formation permet d’acquérir plus d’expérience avant de rouler seul et réduit donc le risque d’accident.
Comment réduire le coût de son assurance auto en tant que jeune conducteur ?
Face à ces tarifs élevés, il existe plusieurs solutions pour alléger la facture d’un jeune conducteur sans faire de compromis sur la protection offerte.
1. Choisir un véhicule économique à assurer
Opter pour une voiture d’occasion de faible puissance permet de limiter la prime. Par exemple, une Renault Clio 1.2 coûtera bien moins cher à assurer qu’une BMW Série 1. Il est recommandé de privilégier :
– Des modèles de moins de 90 chevaux
– Des véhicules avec des équipements de sécurité avancés
– Des voitures peu prisées des voleurs
2. Comparer les offres d’assurance
Les écarts de prix entre assureurs peuvent être significatifs. Utiliser un comparateur en ligne permet de trouver l’offre la plus adaptée. Certains assureurs spécialisés dans les jeunes conducteurs, comme Direct Assurance ou L’olivier Assurance, proposent des tarifs compétitifs.
3. Opter pour une assurance au tiers dans un premier temps
Si le véhicule n’est pas neuf ou de grande valeur, une assurance au tiers peut suffire. Cela permet d’économiser jusqu’à 40 % sur la prime annuelle par rapport à une formule tous risques.
4. Profiter des réductions pour la conduite accompagnée
Comme mentionné plus haut, les jeunes ayant suivi la conduite accompagnée bénéficient d’une prime réduite. Il est donc recommandé d’opter pour ce parcours avant d’obtenir son permis.
5. Être rattaché à l’assurance d’un parent
Certaines compagnies permettent aux jeunes conducteurs d’être ajoutés comme conducteurs secondaires sur le contrat d’un parent. Cette solution permet de payer beaucoup moins cher qu’une assurance en tant que conducteur principal.
6. Augmenter la franchise pour baisser la prime
Certaines assurances permettent de choisir une franchise plus élevée en échange d’une réduction sur la cotisation mensuelle. Il faut cependant s’assurer d’avoir les moyens de payer cette franchise en cas d’accident.
7. Souscrire une assurance avec paiement au kilomètre
Pour les jeunes qui roulent peu (moins de 10 000 km/an), une assurance au kilomètre peut être une bonne alternative. Ces contrats, proposés par YouDrive ou Pay As You Drive, peuvent réduire la prime de 20 à 50 %.
Conduite accompagnée : un atout pour réduire le coût de l’assurance auto
La conduite accompagnée est un dispositif permettant aux jeunes conducteurs d’acquérir de l’expérience avant même l’obtention du permis de conduire. En plus d’améliorer la sécurité routière, cette formule offre un avantage financier non négligeable : une réduction significative du coût de l’assurance auto. Voyons en détail pourquoi et comment ce dispositif permet de faire des économies.
Pourquoi la conduite accompagnée réduit-elle le coût de l’assurance auto ?
Les compagnies d’assurance comme l’assurance auto maaf évaluent le prix des primes en fonction du risque que représente un assuré. Or, selon une étude de la Sécurité Routière, les jeunes ayant suivi la conduite accompagnée ont 4 fois moins d’accidents graves dans les 3 ans suivant l’obtention de leur permis par rapport aux autres nouveaux conducteurs.
Cette baisse de sinistralité est due à plusieurs facteurs :
– Une expérience de conduite préalable qui réduit le stress et l’incertitude sur la route.
– Une meilleure anticipation des dangers, acquise durant les milliers de kilomètres effectués avec un accompagnateur.
– Une prise de conscience accrue des responsabilités au volant, notamment grâce à un apprentissage plus long.
– Une surprime d’assurance réduite
En France, tous les jeunes conducteurs sont soumis à une surprime d’assurance, qui peut atteindre 100 % la première année. Toutefois, ceux ayant suivi la conduite accompagnée bénéficient d’une réduction de cette surprime de 50 % dès la première année d’assurance.
Concrètement, voici l’impact de cette réduction sur une prime d’assurance :
– Un jeune conducteur ayant obtenu son permis via un parcours classique peut payer entre 700 et 1 200 € par an.
– Avec la conduite accompagnée, cette prime peut être réduite de 300 à 600 € dès la première année.
– Une progression plus rapide du bonus-malus
– Un autre avantage non négligeable est l’impact sur le coefficient de réduction-majoration (CRM), aussi appelé bonus-malus. Les jeunes ayant suivi la conduite accompagnée accumulent du bonus plus rapidement, ce qui permet de faire baisser leur prime d’assurance au fil des années.
Ainsi, au bout de 3 ans sans sinistre, un jeune conducteur passé par la conduite accompagnée peut déjà voir sa prime diminuer de 50 % grâce à un meilleur coefficient de bonus.
